Musée Le Secq des Tournelles, musée de la ferronnerie
Musée
Le Secq des Tournelles
Eglise Saint-Laurent
2 rue Jacques Villon
76000 Rouen
tél. 02 35 88 42 92
http://www.rouen-musees.com
ouverture 10h-13h
et 14h-18h
fermeture le mardi et les jours fériés |
Le musée abrite la collection publique la
plus vaste de ferronnerie, comptant quelques 14000 pièces de
l’époque gallo-romaine jusqu’au XXe siècle. Six milles d’entre
elles sont exposées en permanence et donnent à voir des objets
très élaborés ou d’art populaire : grilles, heurtoirs,
serrurerie, rampes, enseignes, coutellerie, coffres, etc. La
ferronnerie monumentale comme celle du mobilier, des instruments
scientifiques ou des objets du quotidien se côtoient dans
l’église Saint-Laurent, un édifice gothique flamboyant. Depuis
la création du musée en 1921, la présentation spectaculaire, qui
reste un étonnement, n’a pas changé.
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L’histoire du musée
Imposte circulaire monogrammé G M B
Amiens, vers 1700
diamètre de 98 cm, fer forgé
Cet oculus se plaçait en haut d’une porte pour éclairer une
entrée. Son décor rayonne autour d’un monogramme très habile car il
peut se lire des deux côtés de l’entrée.
collection du musée Le Secq des
Tournelles |
Jean-Louis-Henri Le Secq Destournelles
(1818-1882) est à l’origine de cette collection. Requis par Prosper
Mérimée pour photographier les monuments historiques de France, on
imagine que c’est au cours de ses missions qu’il découvrit les
pièces de ferronnerie. Il entreprit sa collection dès 1865 et son
fils Henry la poursuivit avant de la léguer à la ville de Rouen,
terre de sa famille, en 1917. Le musée est inauguré en 1921 dans
l’église Saint-Laurent qui avait été restaurée en 1911. Henry Le
Secq des Tournelles continua à enrichir le musée, jusqu’à sa mort en
1925, s’ajoutèrent alors des dons rassemblant des pièces de choix. |
L’originalité de la collection
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L’originalité tient à l’orientation de son
premier collectionneur Jean-Louis-Henri Destournelles : un seul
métal, le fer. Le fer est un métal qui présente des ressources
infinies de travail, que celui-ci soit forgé, moulé ou orfévré. Il
permet ainsi de créer une grande diversité d’objets. Chaud, il
acquiert presque la souplesse d’une pâte prête à être modelée ;
refroidi, il garde une solidité remarquable. Ses caractéristiques
physiques ont été largement utilisées pour la fabrication de gros
ouvrages (rampes, grilles) comme pour les objets plus petits de la
vie quotidienne (serrures, travaux d’orfèvre). Cette collection
originale offre ainsi une vue d’ensemble saisissante des arts du fer
par leur diversité de forme, d’exécution et d’utilisation. Les
pièces exposées, de qualité artistique ou pittoresque, proviennent
essentiellement d’Europe (Allemagne, Pays-Bas, Russie, Angleterre,
Espagne et Italie) avec quelques objets d’Orient.
« Le musée Saint-Laurent ouvre ses portes, les
visiteurs abondent, les ferronniers d’art trouvent des sujets
d’étude, les amateurs des sensations artistiques », écrit le
donateur Henry Le Secq des Tournelles en 1921. Cela reste vrai
encore aujourd’hui.
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Un livre du musée de la ferronnerie Le Secq des Tournelles
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Enseignes, heurtoirs, serrures
Trésors des collections du musée de la ferronnerie Le Secq des
Tournelles
de Marie Pessiot, coédition Somogy et Musée Le Secq des Tournelles,
2006, 127 pages
Une collection de ferronnerie ancienne unique au monde constitue le
fonds du musée Le Secq des Tournelles.
Elle illustre tout le travail artistique du fer, du couronnement de
portail au dé à coudre entre les Ve et XIXe siècles.
Ce guide de collection s'organise autour du thème de la façade :
enseignes, balcons, fenêtres, portes, huis, heurtoirs, serrures...
et présente des chefs-d'œuvre souvent inédits.
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