par Catherine
AUGUSTE
ancienne élève
des Beaux-Arts de Paris
designe et décore des cabinets de curiosités |
L’ornement rocaille qui s’épanouit au XVIIIe
siècle, est inspiré de la nature. Il va jusqu’à prendre des formes
abstraites où la nature subit les caprices de l’imagination de
l’artiste. Les contemporains qualifient souvent cet ornement de
bizarre, de baroque dans le sens de pittoresque. L’ornement rocaille
s’attache à produire des objets dont les bordures se trouvent
déchiquetées, striées, asymétriques, un peu comme les coquilles, sa
principale source d’évocation.
C’est dans les arts de la table ou l’orfèvrerie
que le rocaille s’exprime mais sans doute encore plus dans les
ornements de cartouches. Le cartouche rocaillé s’adapte à de
nombreuses situations : cadre de tableau, entrée de serrure, dossier
de siège… Par le jeu des asymétries toutes les déformations sont
rendues possibles : les bordures se percent et s’allongent,
s’enchaînent en courbes et contre-courbes. La grande plasticité de
l’ornement rocaille lui permet de s’intégrer aux compositions
d’arabesques et dans les manifestations exotiques comme la
chinoiserie.
L’ornement que nous vous proposons de peindre est
tiré du livre "1001
scrolls, ornaments and borders", Edition Dover.
Il est assez caractéristique des stucs décoratifs présents
dans les hôtels particuliers du XVIIIe siècle.
Ici le rocaille strié qui se prolonge en acanthe sert de
support à un treillage auquel une guirlande forale
s’accroche.
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