Interview de Céline Dubord sur le
dictionnaire terminologique de l’ébénisterie
1/ Le Dictionnaire Terminologique de l'Ebénisterie regroupe
4000 définitions sur 500 pages ! Il s'agit d'un travail qui a dû
vous prendre du temps et d'ailleurs comment l'idée vous est-elle
venue ?
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Toutes les histoires commencent par il
était une fois, ce livre ne fait pas exception :
Tout a commencé en 2001, lorsque le (Collège)Cégep Limoilou, le
CFCMA (Centre de formation et de consultation en Métiers d’Art)
et l’IQÉ (L’institut québécois d’ébénisterie) ont contribué à
subventionner une recherche préalable à l’écriture d’un livre
sur la finition de meubles, dont je suis co-auteure avec Pierre
Pagé et dont le lancement a eu lieu le 7 décembre dernier.
Parallèlement à l’écriture de ce livre, au
printemps 2001, j’ai entamé des recherches personnelles
concernant les termes du métier. Il m’est alors apparu évident
que dans le domaine qui nous intéresse, il n’existait pas de
dictionnaire terminologique touchant l’ébénisterie tel que
présenté dans ce livre.
Le but visé par l’écriture de cet ouvrage
était de combler un besoin en ce qui concerne la référence
terminologique approfondie touchant l’ébénisterie. J’estime que
la transmission des connaissances en ébénisterie est de toute
première importance pour que ce magnifique métier puisse se
perpétuer selon les règles de l’art. La volonté de publier ce
manuscrit est d’ailleurs née de ce désir de faire un pas de plus
vers la transmission de ces connaissances.
Par la publication de ce livre, nous
comblons non seulement un manque en ce qui concerne la
documentation sur le sujet mais aidons à subvenir aux besoins du
milieu en participant au bon développement des métiers d’art et
en raffermissant les liens avec les autres institutions qui
diffusent un enseignement en ébénisterie.
C’est ainsi qu’au printemps 2006, le projet
voit enfin le jour sous la forme d’une première publication.
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2/ Quand on commence ce type de recherche, on doit avoir la
tentation de l'exhaustivité ? Est-ce possible ? Avez-vous été
obligée de trancher, de définir un mot plus qu'un autre ?
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Comme toute personne qui entreprend des
recherches pour approfondir son métier, les limites sont celles
que l’on se met mais les contraintes viennent aussi parfois de
l’extérieur. En création et en l’occurrence en métiers d’art,
nous travaillons toujours avec certaines contraintes. Par
exemple, en ébénisterie, lorsqu’on dessine un meuble ou un objet
meublant, nous avons la contrainte de la loi de la gravité, la
contrainte des matériaux, d’un budget… Il en va de même lors de
l’écriture d’un livre, hormis la loi de la gravité, bien sûr! Je
crois que chacun des chapitres aurait pu faire l’objet d’un
livre à lui seul mais mon but n’était pas de faire une
encyclopédie en 12 volumes.
Les choix des termes à définir ont été
orientés en fonction des objectifs de formation en ébénisterie.
J’ai alors écrit un ouvrage regroupant les
définitions en français de plus de 4000 termes touchant
l’ébénisterie dans son sens le plus large. Ces définitions
proviennent de plus de 300 sources reconnues pour leur
crédibilité, dans 12 domaines associés à l’ébénisterie, répartie
sur 489 pages.
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3/ Comment avez-vous organisé le livre pour permettre au
lecteur une bonne navigation ? Y-a-t-il un index en fin
d'ouvrage ?
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Les chapitres sont présentés par ordre
alphabétique (assemblages, bois, ébénistes et noms importants,
finition, meubles, moulures et ornements, mouvements, outils,
parties de meubles, quincaillerie) et sont suivis d’un tableau
des noms de bois, d’un lexique français-anglais et
anglais-français, un index de tous les termes et finalement
d’une bibliographie par chapitre.
Certaines parties du livre sont inédites.
Par exemple, le chapitre traitant des ébénistes et noms
importants contient non seulement des artisans de la France et
de l’Angleterre mais à la lecture du Dictionnaire, vous pourrez
aussi faire la connaissance de vos cousins de la
Nouvelle-France.
Il en va de même pour le chapitre sur les
mouvements. Vous constaterez que certains mouvements reviennent
deux, trois fois et parfois même plus dans ce chapitre. J’ai
fais cela parce que je trouvais que nous devions faire une
gymnastique assez importante pour nous retrouver avec les
différentes dates selon la provenance des lectures que l’on
fait. Suite à un travail d’environ 6 semaines, j’ai mis en place
les mouvements par chronologie dans le temps en fonction de leur
apparition. Par exemple, l’Art Nouveau en Angleterre, en France,
au Québec, en Allemagne, aux États-Unis, en Autriche ou en
Espagne, n’apparaissent pas au même moment et n’ont pas non plus
la même durée. Je trouve cela beaucoup plus simple comme cela.
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4/ A qui s'adresse cet ouvrage ?
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Il s’avère un outil utile pour les
gestionnaires, chercheurs, enseignants, étudiants et artisans
qui doivent, dans leur pratique quotidienne, faire usage d’une
terminologie exacte dans ce secteur de plus en plus complexe. Il
sera aussi utile à tous ceux et celles qui s’intéressent à
l’ébénisterie et au travail du bois.
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5/ Comment peut-on se procurer le dictionnaire ?
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Il est possible de se procurer ce
dictionnaire au coût de 50$ (Canadien) plus la taxe ainsi que
les frais de transport et de manutention applicables, à l'Institut
québécois d'ébénisterie. Compte tenu que le livre a un ISBN,
avec le titre, l’auteur et l’ISBN, n’importe quelle librairie
peut aussi le faire venir.
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6/ Estimez-vous que des mises à jour seront utiles par
exemple du fait de nouvelles techniques, de nouveaux produits...
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Naturellement, il pourra être enrichi,
peaufiné éventuellement à chaque réédition mais entre vous et
moi, je ne change pas mon petit Larousse et mon Petit Robert à
tous les ans…
Coordonnées de l'Institut Québécois
d'Ebénisterie
Institut québécois d’ébénisterie
350-A, Av. du Colisée, bureau 1-14,
Québec (Québec) G1L 5A1
Téléphone : (418) 525-7060
Télécopieur : (418) 525-6995
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