Un grand polyptique Renaissance
de Jean-Pierre Besenval et Luigi Madéo

une interview de
Jean-Pierre Besenval
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Jean-Pierre Besenval sur la galerie

polyptique renaissance de besenval et madéo
grand polyptique - largeur 170 cm Hauteur 130 cm profondeur 32 cm - Collection personnelle

 

1/ Ce polyptique est conçu comme une véritable architecture. S’agit-il d’un bâti contemporain ou bien d’une construction ancienne que vous avez restaurée pour l’occasion ? En quel bois est-il fait ? Est-il d’une seule pièce ou démontable ?

 

La réalisation de ce grand polyptique (180 cm de largeur, 135 cm de hauteur et une profondeur de 35 cm) est le résultat de mes recherches avec Luigi Madéo, ancien élève peintre sur bois et ébéniste qui partage aujourd’hui mon atelier de la rue de Sévigné à Paris.
Luigi Madéo a construit ce polyptique d’un seul tenant dans 3 ou 4 bois différents : chêne, sapin, poirier et médium.

 

2/ Pouvez-vous nous décrire les éléments d’architecture sculptée inspirés de l’architecture Renaissance, votre sujet de prédilection ?

 

Son inspiration provient de la Renaissance italienne avec un mélange bien présent de sculptures et mouvements gothiques, sujet de prédilection de Luigi Madéo tant au niveau de l’objet en lui même que de sa peinture.
Son temps de fabrication : 1 bon mois et demi avec les dessins préparatoires.

 

3/ J’imagine que les coins et recoins ne vous ont pas facilité le travail d’apprêtage et de peinture. Comment avez-vous procédé ? Quelles techniques picturales avez-vous utilisées ?

 

Le travail d’apprêt a été réalisé à la colle de peau et kaolin et le ponçage à la main a été assez laborieux au vu de tous les recoins et bas reliefs pas toujours aisément accessibles.
Après 3 jours de ponçage, la cerise sur le gâteau commence à venir. La difficulté première a été le choix de la gamme chromatique, beaucoup de mouvements architecturaux différents qui doivent se répondre de manière légère et cohérente. Chaque couleur devant mettre en valeur l’autre sans forcément jouer avec les complémentaires.
 

La seconde difficulté a été bien évidemment le choix des motifs et surtout la notion d’échelle de miniaturisation qui doit être homogène.
J’ai utilisé ma peinture à la caséine (JPB) pour l’ensemble de ce polyptique ainsi que de la dorure à la feuille pour les colonnettes et les 6 fonds où se trouvent les compositions fruits fleurs qui sont inspirées et remaniées de Carlos Crivelli (peintre italien du cinquecento).
La finition est réalisée avec un petit secret d’atelier à base de cire d’abeille.

 

4/ Au premier coup d’œil, on est trompé par le support et on penserait à un sujet religieux. Pourtant il n’en est rien. Vous avez peint des points de vue plus ou moins éloignés d’architecture : on prend un chemin de campagne, on aperçoit une ville, on longe une rue… et on découvre tout ce chemin parcouru d’une fenêtre. Cette confrontation du dehors et du dedans est-elle récurrente dans votre travail ? Pourquoi ?

 

Luigi Madéo m’a aidé à peindre les architectures vénitiennes d’après des photos que j’ai prises spécialement à Venise, j’y ai rajouté ces cheminées en faïence qui n’existent malheureusement plus …
Les paysages proviennent également de photos personnelles provenant de Toscane avec des édifices très Renaissance italienne…
Concernant la composition générale, nous avons effectivement des points de vue et perspectives totalement différents : intérieur ouvrant sur l’extérieur et vice versa, l’œil peut se promener de l’un à l’autre.
Le kilim sur la fenêtre rappelle la peinture flamande.

 

5/ Enfin la question qui nous démange tous : il a fallu beaucoup, beaucoup de travail. Combien de temps y avez-vous consacré ? Le prochain est-il en route ?

 

Il aura fallu 3 mois de peinture pour réaliser cette grande pièce. Luigi Madéo me prépare un autre polyptique un peu plus petit (j’ai insisté, mais il a une prédilection pour les grands formats). Ca sera sans doute un nouveau défi pour moi mais surtout beaucoup de plaisir.
Ce polyptique part  pour une collection particulière en Belgique.
Il faut donc retravailler..

 

Annexes

 

Quelques éléments d’architecture d’inspiration gothique :

voute en berceau          occuli trilobés

- Les voûtes en berceau brisé, indissociables de l’architecture gothique, étaient déjà utilisées à l’époque romane. L’arc brisé est présent en Syrie dès le Xe siècle, peut-être fut-il importé en Europe suites aux croisades ?
- Les occuli trilobés et quadrilobés sont des formes gothiques.

Quelques éléments d’architectures d’inspiration Renaissance :

colonne torse renaissance          architecture vénitienne

Les gerbes de fleurs.
Les motifs peints d’architecture avec un effet de trompe-l’œil comme des vues de fenêtres.
Les arcs polylobés, généralement en nombre impair ici arc quintilobé, de la période gothique à la Renaissance.
Une façade bien rythmée avec dans la partie supérieure la présence de 3 pignons ajourés d’occuli quadrilobés, encadrés de tourelles ou pinacles.
Les colonnes torses héritées de l’Antiquité et reprises à la Renaissance.

 


Meubles et décors peints
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Jean-Pierre Besenval, 32 rue de Sevigné, 75004 Paris

 
   

 

 


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